Suicide de Lucas. Un drame qui aurait pu être évité selon sa mère

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By DJj6d

L’élève de 13 ans s’est suicidé le 7 janvier à Golbey, en France, après avoir été victime d’intimidation en raison de son homosexualité. Ce lundi 30 janvier, sa mère a pour la première fois fait une déclaration.

Suite au suicide de son fils le 7 janvier dernier en raison du harcèlement scolaire, la mère de Lucas s’est exprimée publiquement pour la première fois ce lundi lors d’une conférence de presse à Epinal.

Une colère interieure

Devant son avocate, Me Catherine Faivre, la mère du jeune homme a pris la parole avec passion, exprimant qu’elle pensait que l’on n’avait pas fait assez pour protéger son fils et que cette tragédie aurait pu être évitée : « Je le crois, si tout avait été fait correctement.

Après avoir sangloté, Séverine (la mère de Lucas) s’est excusée auprès de son fils en disant :  » Je suis désolée de ne pas avoir pu le sauver et que personne n’ait pu véritablement le sauver.  »

Comme elle l’a déclaré lors de cette conférence de presse, la mère souhaite désormais faire son deuil en paix et que « justice soit faite et rendue pour lui. » Par ailleurs, Séverine a révélé qu’elle avait déjà déposé « deux ou trois rapports » sur les brimades que subissait son enfant à l’école Louis Armand de Golbey (Vosges).

La mère, âgée de 35 ans, affirme que le suicide de son fils a été provoqué par ce harcèlement. Séverine a également eu quelques mots à l’égard des principaux coupables en l’occurrence, quatre collégiens : « Je suis obligée de leur en vouloir, mon gamin n’est plus là », a-t-elle déclaré, ajoutant : « parce qu’ils ont été grossiers avec lui ».

Une victime de harcèlement en raison de son homophobie

Selon l’avocat de la famille Lucas, le procès de ce drame aura lieu au printemps « pour harcèlement scolaire ayant conduit au suicide. »

Dans son discours d’ouverture, l’avocat a insisté sur le fait qu’il ne faisait aucun doute que Lucas a commis cet acte parce qu’il était harcelé en raison de son homosexualité, qui, selon sa famille, était « connue de tous et tolérée. »

Quatre collégiens, deux filles et deux garçons âgés de 13 ans chacun et élèves de l’école de la victime, sont impliqués dans cette affaire. Ces derniers ont reconnu s’être moqués de Lucas à plusieurs reprises lors de leurs séances. Le procureur de la République a précisé lors d’une conférence de presse que ces infractions ont eu lieu entre « septembre 2022 et début janvier 2023. »

Une marche blanche sera réalisée dimanche prochain, 5 février, à 14 heures à Épinal, a indiqué lundi l’avocat de la famille de la victime. La mère souhaite rendre hommage aux souvenirs de son fils.

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